Améliorer le pouvoir d’achat, oui, mais il y existe d’autres pistes qu’une augmentation mécanique des traitements décidée au sommet :
- au niveau de la politique salariale : moduler localement les primes en fonction de la valeur professionnelle et des résultats professionnels, réaffecter les enveloppes RH non consommées pour la revalorisation des agents;
- intervenir sur la protection sociale des collaborateurs en réévaluant la participation employeur et en négociant des contrats collectifs santé et prévoyance ;
- Sur le plan de l’attractivité et de la motivation des collaborateurs: engager une démarche Qualité de Vie au Travail (QVT),développer une «marque employeur»
Et encore, il ne s’agit là qu’une partie des leviers quantitatifs et qualitatifs et à explorer pour améliorer à la fois le pouvoir d’achat et les conditions de travail des agents.
Appliquer des mesures globales d’augmentation salariale est défendable, mais le faire au détriment des finances locales (les budgets sont déjà votés), et surtout de la liberté des collectivités de décider de leur propre politique salariale, l'est nettement moins. Les employeurs locaux sont mieux à même de tenir compte de leurs spécificités locales et de leurs moyens financiers, quitte à explorer le champ des possibles pour revaloriser et motiver leurs agents dans l'intérêt de ces derniers, et avec comme effet collatéral vertueux un meilleur service rendu aux usagers.