Cette tendance s’est accélérée depuis la loi de transformation de la fonction publique de 2019, qui a transféré des responsabilités aux collectivités et libéralisé le recrutement de personnels contractuels.
Une enquête conjointe de la Fédération nationale des centres de gestion (FNCDG) et d’Intercommunalités de France révèle que plus de la moitié des établissements publics de coopération intercommunale ont fait appel à des cabinets ou bureaux d'études pour les aider dans la gestion de divers projets RH tels que la gestion des 1607 heures, les régimes indemnitaires, le recrutement et la marque employeur.
Les collectivités sollicitent ces cabinets pour des projets techniques, tels que des études sur la qualité de vie au travail (QVT) ou des questions liées à la performance organisationnelle, sociale, et à la transformation managériale.
Les contraintes budgétaires, la baisse de la dotation de l'État, et les demandes croissantes de gestion des compétences managériales, en particulier dans un contexte de télétravail et d'évolutions liées à l'intelligence artificielle et à la transition écologique, ont contribué à cette tendance.
Les collectivités apprécient le regard extérieur et désintéressé des cabinets de conseil, qui peuvent apporter une expertise neutre et aider à résoudre des problématiques complexes.
Par ailleurs, elles font de plus en plus appel à des cabinets de chasseurs de têtes pour recruter des cadres, en particulier pour des postes de cadres A, constatant une accélération de cette pratique au cours des deux dernières années.
La montée en compétence des interlocuteurs RH, avec des profils ayant une expérience variée entre le public, le privé et l'associatif, contribue à renforcer l'attractivité de la fonction publique territoriale.